Pour moi, tout a commencé avec l’expérience que j’ai vécue auprès de ma grand-mère. Celle-ci bien avant son décès m’avait fait promettre d’être à ses côtés pour ses derniers instants. Quand ce temps est arrivé, je l’ai accompagnée en lui donnant la main, lui parlant, lui exprimant tout mon amour. Ses dernières heures, en plein coma, furent plus paisibles que si elle avait été seule, j’en ai la profonde conviction.
Désireux de m’investir dans une association de type humanitaire et parallèlement ayant entendu parler des soins palliatifs, j’ai décidé de m’investir dans une de ces associations. Mais, s’investir dans les soins palliatifs s’avère être un cheminement qui passe par une interrogation personnelle, par des entretiens de motivations, par une formation. En fait, ce chemin est à l’image de notre engagement, il demande patience, interrogation sur notre motivation, écoute, respect de l’autre.
Aujourd’hui, en tant que bénévole, je rencontre des grands-mères et des grands-pères mais pas que…. Des personnes jeunes aussi. Ils ne veulent pas tous de notre présence, d’autres dorment ou sont comateux. Mais, il y a tous ceux qui nous accueillent et qui commencent à partager leur histoire, à nous faire part de leurs peurs, de leurs espérances, de leurs joies. D’évidence, ces moments justifient pleinement notre investissement. Apporter du réconfort, de la considération, de la présence, de l’écoute, adresser un regard, un sourire sont autant de gestes qui apaisent les malades et les réassurent dans leur dignité d’êtres humains.
Didier