L’ASPEC, comme toutes les associations de ce type, a pour mission de diffuser la connaissance et la culture des soins palliatifs auprès du grand public. Elle doit aussi se faire connaître pour susciter des vocations de bénévolat d’accompagnement. Pour répondre à ces deux objectifs, nous avons décidé d’organiser un événement du type débat, associé à la projection d’un film.
Grâce à l’aide bienveillante, généreuse et efficace (un grand merci à Juliana Feral) du Café des images, à Hérouville-Saint-Clair, notre choix s’est porté sur Le Dernier Souffle, de Costa-Gavras.
Le film s’inspire du livre de Régis Debray et du docteur Claude Grange, Le Dernier Souffle. Il nous emmène dans une unité de soins palliatifs dirigée par le docteur Masset (Kad Merad), qui partage le quotidien de son équipe avec un observateur-philosophe, Fabrice Toussaint (Denis Podalydès).
Pour animer le débat après la projection, l’ASPEC avait sollicité la responsable de l’unité de soins palliatifs « Maurice Abiven », la docteure Émilie Porret, (homologue de Kad Merad) accompagnée d’une infirmière, Marine Thomas, et du psychologue, Yves-Antoine Leroy.
Le micro a circulé dans les travées permettant aux un·es et aux autres de poser des questions.
Le film a été diversement apprécié : un peu trop documentaire pour certains, pas très bien interprété par les acteurs pour d’autres, avec des invraisemblances (comme le port d’une blouse blanche par Denis Podalydès, pourtant simple observateur) mais jugé très instructif et éclairant par les personnes étrangères au monde médical.
Des bénévoles d’accompagnement invisibles
À la question vous retrouvez-vous dans cette unité de soins palliatifs fictive, la réponse était clairement non. Le médecin interprété par Kad Merad est toujours le seul à s’exprimer et à prendre des décisions, déclare Émilie Porret. Dans la réalité, les soins sont un travail d’équipe, les décisions sont collégiales. Il a été fait remarqué aussi que dans le livre et dans le film, les bénévoles d’accompagnements sont invisibles.

Les échanges se sont conclus par l’intervention, bienvenue et efficace, de Léopold Hoste, de l’ASPEC, qui a explicité, par un témoignage personnel, le rôle des bénévoles. Il est à noter que la salle était comble et que tous les spectateurs et les spectatrices sont resté·es jusqu’à la fin.
Didier Lançon