On ne peut pas tout dire en une heure de discours de politique générale, mais un chantier est au point mort, ou presque : où est donc passée la question du grand âge, bombe démographique et sociale à retardement ?
Le grand âge, grand oubli, sujet majeur zappé par Gabriel Attal, hier au Sénat, et à peine effleuré, en deux phrases, mardi, à l’Assemblée.
Or, ce n’est plus un scoop, la bombe démographique du baby-boom arrive ! Dans la prochaine décennie, la part d’octogénaires va doubler. En 2030, il y aura plus de seniors que de moins de 20 ans… Imaginez l’impact sur la société et les solidarités.
Le rôle d’un Premier ministre est moins la prospective que l’action rapide et la gestion de crise. Il n’empêche, l’an dernier, Emmanuel Macron a réformé les retraites, il nous parle natalité, fertilité, et « réarmement démographique », quand Gabriel Attal met le paquet sur l’école et confirme, pour cette année, deux grandes réformes sociétales (IVG et fin de vie).
Mais… Quel est le plan pour bien vieillir, où est la grande loi promise en 2018 ? Au point mort ou presque.