Dans le cadre de la Journée Mondiale des Soins Palliatifs, l’Aspec Calvados, avec son antenne de Villers-sur-Mer organise une soirée-débat grand public le
vendredi 4 octobre 2019 – 20 h 30
au cinéma-casino de Villers/mer.
À l’issue de la projection du film L’Ordre des Médecins, son réalisateur David Roux échangera avec le public autour de son travail cinématographique sur ce film retraçant son expérience personnelle vécue au travers du décès de sa propre mère.
Fiction et réalité se conjuguent dans cette approche sensible et cruciale : Simon, 37 ans, est un médecin aguerri. L’hôpital, c’est sa vie. Il côtoie la maladie et la mort tous les jours dans son service de pneumologie et a appris à s’en protéger. Mais quand sa mère est hospitalisée dans une unité voisine, la frontière entre l’intime et le professionnel se brouille. L’univers de Simon, ses certitudes et ses convictions vacillent…
À travers ce premier long-métrage, David Roux pose un regard sensible et humble sur la particularité des liens familiaux.
Fils et frère de médecins, David Roux qui, lui, à préféré la voie cinématographique (journaliste de 7théâtre pendant 15 ans, il a ensuite été assistant-réalisateur et responsable littéraire dans une société de développement cinématographique avant d’aborder l’écriture et la réalisation de courts-métrages) s’inspire, entre réalité et fiction, de son histoire personnelle pour nous parler en toute lucidité de la vie. De la sienne, de la nôtre, de la vôtre, de ces interrogations auxquelles chacun d’entre nous se trouve inéluctablement confronté un jour ou l’autre à travers cette effroyable banalité qu’est la mort d’une mère.
Se poursuivant sur ce même ton direct qui évite tout risque de mélodrame, le scénario se concentre alors sur l’intimité familiale. Car avant d’être un film sur la médecine, L’ordre des médecins est un film sur les relations familiales qui, exacerbées par l’apparition d’un événement tragique, mettent en lumière un enchevêtrement de sentiments, que le réalisateur/scénariste prend soin d’envelopper de pudeur et d’humilité.
Il ne s’appesantit ni sur le déclin physique et ni sur le larmoiement et préfère célébrer la vie et créer l’émotion en faisant de cette femme affaiblie un être à la force de caractère si puissante qu’elle parvient à diffuser jusqu’à la fin positivité et même ironie auprès de son entourage. Marthe Keller apporte son jeu pétillant, sa simplicité et sa force intérieure à cette mère-courage et le duo qu’elle forme avec Jérémie Rénier, merveilleux équilibriste tourmenté entre réalisme cru et bouleversements inavoués, illumine d’une parfaite justesse ce film universellement humain…