Beaucoup d’anciens et d’actuels bénévoles de l’ASPEC, des membres du personnel soignant et administratif du Centre François Baclesse se sont rassemblés en toute convivialité et émotion le mercredi 13 novembre dernier pour un pot d’amitié et de reconnaissance autour d’Élisabeth et Joan Kalff. L’ASPEC voulait fêter le couple si actif et toujours chaleureux. Élisabeth et Joan ont souhaité arrêter leurs accompagnements à Baclesse entamés depuis plus de 20 ans déjà ! Plusieurs intervenants ont pris la parole tels Dominique Ribaux, l’actuel président de l’association, Marie-Paule Bailliot, l’une des premières coordinatrices et qui a longtemps présidé l’association, Corinne Noël, l’actuelle coordinatrice de l’équipe des bénévoles Présence-Écoute à Baclesse, le Dr Jacob et bien sûr les deux « héros » du rassemblement : Élisabeth et Joan. Les divers éléments soulignés par les uns et les autres livrent une épaisse tranche d’histoire de bénévolat associatif auprès des patients, de leurs familles, des services hospitaliers en charge de l’accompagnement des grands malades, ou en fin de vie.
« Laisser un peu de soi-même… »
Après le mot d’accueil Monsieur Ribaux, Marie-Paule BAILLIOT prend la parole pour rappeler l’histoire de ces deux bénévoles, à l’origine de la création de l’association : Marie-Paule a terminé sa carrière professionnelle à Baclesse en coordonnant la réflexion sur la mise en place des Soins Palliatifs au sein de l’Institution, réflexion qui a abouti à la création d’une Équipe Mobile de Soins Palliatifs sous la responsabilité du Dr Marie-Christine GRACH.
Des bénévoles de l’Association Pierre et Marie Curie (bibliothèque des malades), qui avaient participé à la réflexion, ont souhaité devenir bénévoles d’accompagnement. Marie-Christine GRACH a alors créé l’association Présence-Écoute et a demandé à Marie-Paule de participer au recrutement. C’est ainsi qu’elles ont reçu Élisabeth et Joan envoyés par le Président de La Ligue Contre la Cancer du Calvados, M. Jean PÉRIER.
Élisabeth est devenue la 2ème coordinatrice des bénévoles et faisait ses accompagnements en Hémato au 2ème étage. Très attentive au bien-être des bénévoles, elle organisait les activités et animations de main de maître.
Présence-Écoute est devenue ASPEC après la fusion avec l’ASPAD, association créée au domicile par le Dr PIÉPLU, Médecin coordinateur de l’HAD Santé-Croix-Rouge, en Janvier 2000.
Joan sera bénévole au 6ème étage, service de digestif du Dr JACOB. Sa connaissance du Centre, des médecins a permis à l’ASPEC d’avoir des formations dites du “Jeudi” très intéressantes par des professionnels du Centre.
Élisabeth a fait de l’accompagnement essentiellement à Baclesse mais elle aura élargi l’action de l’association au service d’hémato du CHU, avant de revenir à Baclesse, avec cette responsabilité centrale de coordinatrice de l’équipe des bénévoles. Ceci implique l’accueil et l’affectation des bénévoles, la formation, groupe de paroles, les contacts avec le secrétariat de Direction et le service de restauration lors des divers événements, comme le précisait Joan. Élisabeth ajoutait encore : » Nous avons eu dans notre travail de bénévole une relation étroite avec les infirmières, aide-soignants, médecins, psychologues et parfois assistant(e)s sociaux… .
Actuelle coordinatrice
des bénévoles ASPEC de Baclesse, Corinne rappelait
l’efficacité facilitante d’Élisabeth et de Joann : « par
leurs longues années de « pratique » de Baclesse, avec une belle
régularité, une chaleur, un accueil sans défaut avaient une connaissance
précieuse du personnel soignant et administratif. Élisabeth m’a ouvert les
portes du secrétariat de la direction, ce qui m’a permis d’avoir les salles
dont nous avons si souvent besoin ; de même pour l’obtention des badges ; elle
m’a présenté également M. Pacteau, que Nelly sollicite
désormais pour les repas des formations.
Joan , comme Élisabeth, a su créer durant toutes ces
longues années de bénévolat, une proximité et des liens simples et naturels
avec médecins et soignants ; cela m’a permis d’organiser les formations
« dites du jeudi » avec médecins, cadres de santé, assistantes sociales,
personnel de l’ERI. Sans lui, je n’aurais rien pu faire…«
Surmontant son émotion et sa coutumière perspicacité, Élisabeth nous livrait sa conclusion : « Je tiens à vous remercier encore une fois d’être venu ce soir à cause de notre départ avec quelques lignes signées par Edmond Haraucourt (1856-1941) :
Partir, c’est mourir un peu,
C’est mourir à ce qu’on aime :
On laisse un peu de soi-même
En toute heure et dans tout lieu.
C’est avec un grand bonheur que nous avons alors prolongé la soirée autour d’un buffet préparé par les bénévoles.